La plateforme Iandé a présenté à Paris, vendredi dernier, le photographe Joel Lopes et son photo-livre Águas. L’événement a eu lieu à l’Unesco et faisait partie du programme du 6ème Festival de Rio Grande do Sul. Pour la cérémonie d’ouverture, la ministre Claudia de Borba Maciel a mis en lumière la diversité de la culture brésilienne devant un public d’artistes, photographes, diplomates et passionnés de photographie.
Né dans le Rio Grande do Sul, un état extrêmement irrigué, Joel a vu des images de la « caatinga » pour la première fois en classe. Il regarda la sécheresse de ce paysage comme un garçon qui n’avait jamais vu la mer : stupéfait et intrigué. Celui qui vivait devant un étang ne pouvait accepter la désolation. Il prit des crayons et du papier et dessina l’Amazonie. Il tira des bras imaginaires colorés en bleu vers les arrière-pays. Puis il tendit naïvement sa feuille à son professeur pour qu’il mette son projet en oeuvre.
Près de 50 ans plus tard, il a vu son dessin devenir réalité avec les bras du São Francisco arrivant à l’intérieur de Paraíba et de Pernambuco. Réaliser alors ce projet photographique semblait devenir une évidence. Pour seul moyen, une caméra, un objectif et la volonté d’arriver.
Mais contrairement au photographe flâneur, qui passe, capture sa photo et repart, Joel est invité à entrer dans les maisons, à prendre un café avec les habitants, à partager leur vie et leur paysage.
C’est avec cette intimité que son regard arrive dans l’arrière-Brésil pour nous faire vivre l’imaginaire d’Ariano Suassuna, « la pierre du royaume », le panneau rocheux magnifique et énigmatique de la Pierre d’Ingá, ou encore les personnages du sertão brésilien en pleine transformation avec l’arrivée de l’eau. Tout cela dans une édition exquise de 86 photographies où se dévoile son immense talent de conteur.
Le thème de l’eau est l’une des priorités de l’Unesco et constitue un défi majeur mondiale.
L’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé la décennie 2018-2028 Décennie Internationale de l’Action pour l’eau et pour le développement durable.
L’UNESCO dirige la mobilisation des pays à cet égard.
En particulier, le Programme mondial d’évaluation des ressources en eau (WWAP) et le Programme régional d’éco-hydrologie. Depuis 1975, il a encouragé des études dans le cadre du Programme hydrologique international (PHI)Œ
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